Que celui qui n’a jamais prononcé aucune des phrases suivantes lève la main :
- Tu connais un bon motion designer ?
- Tu aurais un expert SEO à me recommander ?
- Je cherche un Directeur Artistique freelance qui connaît bien le domaine du sport, tu as ça sous le coude ?
- Vous avez déjà des références dans l’automobile ?
Chercher un spécialiste est devenu un réflexe pour les agences qui recherchent des freelances. Comme pour les annonceurs qui recherchent une agence, un consultant, un collectif ou un expert indépendant. Être un expert du domaine et/ou du support est souvent (toujours ?) un pré-requis, pour travailler avec un nouveau client.
Et ça se comprend. C’est rassurant de se dire qu’on peut s’appuyer sur un connaisseur expérimenté.
Pourtant si ce sont les conditions à l’entrée chez l’annonceur, une fois la confiance installée, elles ne tiennent plus du tout. Et une collaboration commencée sur des projets vidéos, peut passer sans transition à la création de contenu pour Linkedin. Ou l’inverse.
Place-t-on vraiment le besoin de spécialisation au bon endroit ? Si on calque cette logique au sport, Nadal, le roi de la terre battue, aurait dû faire sa carrière uniquement sur cette surface. Et ne jamais devenir n°1 mondial. Lewis Hamilton, spécialiste des circuits rapides et secs n’aurait dû participer qu’à 5 courses du calendrier chaque année. Et ne jamais devenir septuple champion du monde.
Dans le besoin de spécialistes de la spécialisation, il y a une fusion (ou une confusion) entre talent et technique.
Revenons à la publicité. Au départ, quel que soit le sujet, il y a toujours un axe et une idée créative… Qui joue avec les spécificités du support.
La spécialisation relève de la maîtrise de codes et/ou d’une technologie liés à un média. Pas de celle de la communication dans ses dimensions de conseil et de créativité.
Et pour ce qui est de la connaissance d’un domaine. Ce n’est pas le métier du communicant d’être un pro de la bière, du vélo ou de l’histoire de Lille. Son expertise est de savoir communiquer. Interrogez n’importe quel concepteur-rédacteur, il aura toujours une anecdote à vous raconter sur une journée passée dans une usine de tapis, un déjeuner avec des ingénieurs en aéronautique ou un après-midi passé sur Youtube à réviser les notions de la tectonique des plaques. Pour greffer à sa créativité les connaissances nécessaires sur le sujet.
Alors pourquoi des agences se positionnent, par exemple, sur le secteur du luxe ? Ce n’est pas parce qu’elles ne sauraient pas imaginer une campagne pour une enseigne de bricolage. Mais pour émerger sur le marché et faciliter leur prospection, en adoptant un secteur niche ou un ciblage précis. Comme vous, en fait.
Ok, mais où est le problème pour la marque de s’entourer de spécialistes ? En se focalisant sur la spécialisation, on réduit la réflexion au support. Donc les chances de se faire remarquer par la créativité de sa communication. Il suffit de voir la communication sur les réseaux sociaux, entre les marques qui déclinent les formats tendances et publient à un rythme effréné, versus celles qui créent une identité forte sur les réseaux sociaux.
Quand il s’agit de créer une 4×3, l’annonceur ne s’en remet pas directement à l’exé et à l’imprimeur. Et ne mise pas sur la quantité plutôt que la qualité de l’idée. Sauf pour un matraquage prix évidemment.
En revanche, les communicants qui vont concevoir la campagne vont se tourner vers les partenaires qui vont la produire.
C’est exactement ce qu’on fait chez Jack Jack. Notre point fort : être un noyau de 5 stratèges et créatifs qui s’appuient sur des spécialistes des supports. Et quel que soit le plan média, on mettra toujours l’idée au cœur.
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